Serpents. Figuiers. Serpents, figuiers.
Il y a là un trésor — des joyaux, des rubis incrustés dans l’os du manche d’un poignard.
J’y pense quand il fait chaud ; ça macère — lentilles d’eau, nénuphars bruns, pneumatophores.
Une méchanceté blette, un poison-mucilage, la pensée que l’ombre n’existe pas sans soleil.
Et la sève, celle sous la terre ? Le violet de mes veinules, les écailles émeraudes, les yeux jaunes dans l’herbe sèche.
Ça ondule. Sournoisement.
Tes jambes me tordent les boyaux.
La crainte m’étrangle.
Au zénith, le ventre blanc d’un poisson mort.
17 août 2025