Rentrée des vacances de la Toussaint, le réveil sonne, je ne me lève pas. Dépression.

Si ça avait été un paysage, ç’aurait été un marécage. Non, même pas. Un marais ça fourmille, même si ça pourrit. Disons plutôt un marécage duquel on aurait drainer toute l’eau, toute la vie. Resterait le bois mort, les racines tortueuses, des serpents malades, des plaques de boue qui se craquèlent, de l’herbe rêche et des piquants.

La vie qui a un goût de cendres, la vacuité des activités les plus élémentaires, l’apathie, ses conséquences professionnelles, puis financières, l’angoisse confite dans l’isolement, le silence brutal préféré à la misère de devoir expliquer le vide, les après-midi dans des draps sirupeux, les heures de vidéos de moins d’une minute, le ketchup qui sèche sur les emballages, les rêves qui se changent en cauchemar au réveil ; du plus sombre, aussi — c’est classique, passons.


21 octobre 2024

à partir de l’atelier d’écriture de Laura Vasquez du samedi 19 octobre.