La mort est la cessation de la vie. On vit, et puis on est mort. C’est comme ça.
Ce sont nos cellules qui sont vivantes. De concert, elles insinuent en nous une vérité inoxydable : je vis. Notre mort trouve toujours son origine dans l’arrêt du fonctionnement d’un groupe de cellules. La maladie les ronge, l’impact du bitume les fait éclater lorsqu’on se jette du quatrième.
Une fois mortes, des asticots, des bactéries, des champignons, viennent les manger. Et tout recommence. Le bois du bureau a été dans un vivant. L’idée et le souvenir du bureau aussi.
En 2016, à l'Université de Washington, Peter Noble, Alex Pozhitkov et leurs collègues ont confirmé que jusqu'à deux jours (quarante-huit heures) après la mort de souris ou de poissons-zèbres, de nombreux gènes continuent à fonctionner dans leur cadavre.
La frontière est floue. Presque confortable. Elle fait moins peur comme ça. Non ?
12 octobre 2025 à partir de l’atelier d’écriture de Laura Vasquez du 11 octobre, avec les textes de Louise Glück et de Goethe.