Les mains de mamie Henriette qui hachent du persil.
Pleurer de rage en essayant d’attraper un papillon dans le pré.
Se coincer la tête entre les barreaux du portail aux Jardins de Sand.
« Du côté de chez vous, avec les magasins Leroy Merlin **» comme annonce de la sieste.
Le médiator bleu, le poster de L'Étrange Noël de monsieur Jack et l’odeur de tabac froid dans la chambre de Paul.
Le premier saut du cinq mètres, en slip rouge.
Les ventouses phosphorescentes dans le paquet de Kix.
Se perdre dans le parc du château de Compiègne.
Manger du pain azyme dans le préau aux murs de verre de l’École de L’Enfant Jésus.
Être amoureux de Julia. S’enfermer dans une prison de feuilles mortes pour le lui faire comprendre.
Le lancer de pignes de Saint-Jean-d’Illac.
L’épisode du cristal de sucre dans le Bus magique.
Casser une figurine de poilu en la faisant tomber de quelques centimètres à peine pour montrer à un camarade qu’elle est solide. Le sopalin dans lequel la maîtresse l’enroulera après réparation.
Le Fossoyeur ; sa posture, ses yeux verts.
Jouer de la batterie sur le canapé de la salle de jeux avec des baguettes chinoises.
Fabriquer un treillis pour le rosier, dans la cave, avec papa.
Le bleu des bâtiments des vacances à Lacanau. Le bruit de la respiration de papa, la nuit.
La peau de maman dans la piscine, le bruit du train, la mosaïque.
S’ouvrir le ventre contre une gouttière, en sautant à l’envers depuis la terrasse.
Grimper au sommet de l’échafaudage utilisé pour repeindre l’entrée ; descendre les escaliers en glissant sur la rambarde, comme un trombone à coulisse.